Colette : « La seule valeur, c’est la paix »​​

« La seule valeur, c’est la paix, c’est-à-dire pas de guerre du tout »​​

Alors que se fêtera le 6 juin 1944, les 80 ans du Débarquement, nous avons reçu Colette, résistante, née le 25 avril 1929. Elle a vécu la Seconde Guerre mondiale en Normandie et une partie de son histoire a fait l’objet d’un court métrage qui a obtenu un Oscar. Nous avons eu l’honneur de l’accueillir lors d’un MoHoTalks où l’émotion a de nombreuses fois parcouru la salle. Ce fut une séquence où la mémoire a été partagée auprès des plus jeunes, un moment de transmission essentiel et à découvrir.

Le 6 juin 1944

Colette avait presque 16 ans à l’époque le 6 juin 1944, jour du débarquement en Normandie. « Tout le monde me demande ça depuis trois ans. Qu’est-ce que vous avez fait le 6 juin ? Rien. Comme toutes les autres femmes, je préparais à manger le soir« ​​. Cette réponse illustre la banalité des tâches quotidiennes, même en des moments historiques. Cependant, elle partage une anecdote particulière : vers 17h30, elle a vu un side-car allemand avec un officier gravement blessé cherchant désespérément à éviter Bayeux, déjà libéré, pour rejoindre Paris​​.

Colette souligne que malgré les événements extraordinaires, la vie ordinaire continuait. « La vie ordinaire, elle a continué tous les jours pour tout le monde »​​. Elle décrit comment, même sous les bombardements, les tâches domestiques ne s’arrêtaient pas. « On entendait déjà les bombardements sur le Havre… Et moi, je faisais la vaisselle »​​. Cette réalité quotidienne montre la résilience et la normalité que les civils essayaient de maintenir malgré la guerre.

Devenir Résistante

Lorsqu’on lui demande comment elle est devenue résistante, Colette explique que cela faisait partie de son héritage familial et de son environnement. « Je pense qu’on devient résistant comme on naît avec les yeux bleus ou les yeux jaunes. Dans ma famille… nous n’étions pas du tout contents de voir des étrangers venir s’installer chez nous »​​. Elle raconte que son engagement dans la résistance a commencé de manière simple, en notant les numéros des camions allemands transportant des munitions, puis en livrant des lettres et en guidant des travailleurs du STO vers des refuges sûrs​​.

Colette partage plusieurs anecdotes de son temps dans la résistance, illustrant l’importance des petites actions et de la discrétion. « Il n’y a pas d’héroïsme là-dedans. Vous portez une enveloppe, vous revenez avec la même enveloppe, vous allez juste traverser le pays »​​. Elle se souvient aussi comment son père avait saboté leur voiture pour empêcher les Allemands de la réquisitionner. « Mon père a mis environ trois litres d’essence dans le réservoir et a percé le réservoir avec un poinçon. Je regrette de ne pas avoir vu la tête de l’officier allemand qui a dû tomber en panne »​​.

Après la guerre, Colette décrit les difficultés rencontrées en rentrant chez elle, trouvant leur maison occupée et endommagée. « À 16 ans… j’ai dû mordre dans tous les moyens d’existence que j’ai pu rencontrer »​​. Elle raconte comment elle a emprunté une échelle pour réparer le toit de leur maison elle-même. « J’ai été emprunter une échelle de couvreur à Madame Marie, dont le mari était prisonnier, pour pouvoir monter et boucher les trous »​​. Elle a également fait de la couture, du repassage et divers autres métiers pour subvenir aux besoins de sa famille.

« La seule valeur, c’est la paix, c’est-à-dire pas de guerre du tout »​​.

Colette parle des valeurs importantes qu’elle a apprises durant cette période, notamment l’importance de la paix et du respect. « La seule valeur, c’est la paix, c’est-à-dire pas de guerre du tout »​​. Elle critique également la montée du néo-nazisme et de l’antisémitisme dans le monde actuel, en soulignant l’importance de la tolérance et du respect mutuel « J’ai un mépris extraordinaire pour les meneurs qui embarquent la jeunesse dans des espèces de haine »​​.

Pour la génération actuelle, Colette invite à travailler dur et de ne pas compter sur l’aide des autres pour réussir. « Vous devez vous mettre à travailler comme si vous ne pouviez pas compter sur l’indulgence, la compréhension et la gentillesse de papa, maman, l’oncle, la tante, les grands-parents, et le gouvernement, et l’État, et la préfecture »​​. Elle insiste sur l’importance de l’autonomie et de la persévérance, soulignant que ces qualités leur donneront une force invincible. « Lorsque vous ne devez rien à personne, vous y arriverez. Ne vous trompez pas, c’est une force extraordinaire »​​.

Elle a rappelé tout au long de l’échange l’importance de la tolérance et du respect mutuel, tout en les encourageant à rester déterminer et à travailler dur pour atteindre leurs objectifs. Son témoignage offre une perspective précieuse sur les défis et les résiliences de la vie en temps de guerre, ainsi que des leçons intemporelles sur le courage et la détermination.

Découvrez également l’ensemble des MoHoTalks en vidéo ou en podcast.

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Lancement de la coalition AI for Peace par MoHo !

L’intelligence artificielle (IA) est sur le point de transformer tous les aspects de nos vies. Face aux craintes légitimes que cela suscite, il nous semble essentiel d’explorer comment nous pouvons intentionnellement faire de l’IA un vecteur de paix et de stabilité mondiale.

Sous le patronage du Président de la République, MoHo lance la coalition AI for Peace, en collaboration avec l’UNESCO, Schoolab, le BCG, l’Université de Berkeley, Kite Insights et le Cedep. Cette initiative unique rassemble entreprises, startups, pouvoirs publics, universités, ONG et citoyens pour développer des solutions concrètes grâce à l’IA dans 5 domaines cruciaux pour la paix : Santé, Éducation, Environnement, Gouvernance et Alimentation.

Événement de lancement

Le 7 juin 2024, à l’occasion du 80ème anniversaire du Débarquement, 70 leaders du monde des affaires et du monde académique se sont réunis au MoHo à Caen pour le lancement de la coalition AI for Peace. Cet événement exceptionnel a été marqué par :

  • Une keynote inspirante de Lihui Xu de l’UNESCO
  • Un panel animé par Sophie Lambin et réunissant Lihui Xu (UNESCO), Ken Singer (UC Berkeley), Christian Clot, Roxana Rugina (Impact AI) et Amélia Lakrafi (députée des Français de l’étranger)
  • Des workshops interactifs avec tous les participants

La suite pour AI for Peace, c’est sur les 12 prochains mois :

  • Des conférences et contenus pédagogiques inspirants,
  • Le « AI for Peace » Challenge, le plus grand challenge mondial pour des projets IA à impact positif,
  • La Summer School « AI For Peace Entrepreneurship », accueillant des étudiants du monde entier pour créer des startups alignées avec nos objectifs.

L’enjeu est immense et nous avons besoin de toutes les expertises. Vous êtes chercheur, étudiant, entrepreneur, ONG ou citoyen ? Rejoignez-nous !

Contactez-nous à l’adresse suivante : aiforpeace@moho.co

Un immense merci à tous les participants pour ce lancement.

Ensemble, faisons de l’IA un vecteur de paix et de stabilité mondiale.

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S.A.S le Prince Albert II de Monaco en visite au MoHo

En marge des commémorations du 80eme anniversaire du Débarquement, nous avons eu l’honneur de recevoir SAS le Prince Albert II de Monaco.

Lors de cette visite exceptionnelle, nous avons eu l’occasion d’échanger autour de l’accélération de la transition environnementale et des enjeux cruciaux liés à notre avenir commun : défis climatiques, protection de la biodiversité. Des enjeux sur lesquels SAS le prince Albert II de Monaco est connu pour ses convictions et ses engagements.

En particulier, nous avons pu échanger sur le futur des villes à travers la coalition Resilient Cities. De ces échanges s’anime une conviction commune : les solutions ne pourront naître que de nouveaux formats de coopérations. Celles qui invitent citoyens, chercheurs, entrepreneurs, artistes, ONG, étudiants… autour d’une même table. Celles qui incluent les parcours, les vécues et les expertises pour trouver des solutions innovantes et engageantes.

Ce fut un honneur de recevoir SAS le Prince Albert II de Monaco au sein de MoHo HQ. Merci pour cette reconnaissance.

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Etienne Klein : « La vulgarisation scientifique est-elle un échec ? »

« La connaissance est la seule chose qui ne se réduit pas en se partageant.» – Etienne Klein

Étienne Klein, physicien, philosophe des sciences et écrivain français, est reconnu comme un spécialiste de la physique des particules. Il est directeur de recherche au CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et se distingue par son talent de vulgarisateur scientifique. Son exploration de la physique quantique et de la question du temps fait de lui l’un des scientifiques les plus connus de France.

Le 4 mars 2022, le MoHo a eu l’honneur de l’accueillir lors d’un MoHoTalk. Au cours de cette soirée, Étienne Klein est revenu sur le fait de savoir si la science est toujours porteuse de progrès, s’il existe une vérité scientifique et comment réconcilier les Français avec la culture scientifique.

Voici quelques clés à retenir de son intervention :

PARTIE I – La Vulgarisation Scientifique, un enjeu politique et intellectuel crucial

Étienne Klein débute son intervention par l’importance de rendre les concepts de la physique quantique accessibles à tous, même à ceux qui n’ont pas fait d’études scientifiques approfondies. En France, où la libre circulation des connaissances est une tradition, cette démarche est vue comme une nécessité politique. La vulgarisation scientifique devient alors cruciale dans un monde numérique où les algorithmes peuvent enfermer les individus dans des bulles d’information, renforçant ainsi leurs croyances existantes. La vulgarisation scientifique n’est donc pas seulement une question intellectuelle, mais aussi politique, car elle favorise la pensée critique et aide à prévenir la manipulation.

Pourtant, cette vulgarisation scientifique semble aujourd’hui menacée. Étienne Klein poursuit en se questionnant sur la réussite progressive ou le déclin de la vulgarisation scientifique. Il explique ainsi les difficultés rencontrées dans la transmission des connaissances scientifiques au grand public. La crise du Covid-19 a mis en lumière l’importance cruciale de la communication scientifique dans les médias et dans la société. Alors pourquoi cette opposition entre échec et réussite ? Pourquoi la vulgarisation scientifique est-elle devenue non seulement un enjeu intellectuel, mais aussi politique ? En revisitant son expérience passée dans la vulgarisation, notamment dans le domaine de la mécanique quantique, Étienne Klein souligne l’importance démocratique de la diffusion des connaissances scientifiques.

Le Covid-19 a stimulé ces enjeux : le manque de connaissances scientifiques a rendu les individus facilement manipulables.

En effet, dans un monde numérique où chacun peut construire sa propre réalité idéologique, la question de la vulgarisation scientifique devient essentielle. Il est temps de réfléchir collectivement à de nouvelles approches pour rendre la science accessible à tous, et ainsi lutter contre la manipulation et les biais idéologiques.

Pour appuyer ses propos, Étienne Klein revient sur le rapport de Daniel Cohen et son équipe réalisé en septembre 2021. Ce rapport d’État étudie, pendant le Covid-19, quels ont été en France et en Europe, les effets de la pandémie sur l’économie, sur la psychologie collective et sur la confiance accordée aux scientifiques. Lorsqu’on se penche sur les résultats de l’étude, cette dernière montre qu’au début de la pandémie en Europe, la confiance dans les scientifiques était très élevée, atteignant jusqu’à 90 %. Cependant, l’interprétation de ce chiffre reste floue : s’agit-il de 90 % des personnes faisant confiance aux scientifiques ou de 90 % des scientifiques ? Cette confusion est similaire à celle des pourcentages liés à l’efficacité des vaccins ou des tests, qui ne sont pas clairement expliqués.

En France, contrairement à d’autres pays européens, la confiance dans les scientifiques a chuté de 20 points en 18 mois.

Étienne Klein explique ce problème par le fait que la science et la recherche ont été présentées de façon biaisée dans les médias français pendant la crise sanitaire.

En France, on a tendance à croire que la science et la recherche sont une affaire de personnalité, de génie individuel, ce qui pourrait avoir contribué à cette baisse de confiance.

En effet, cette question de la confiance envers les scientifiques peut être abordée de différentes manières. Mais elle reste encore centrale dans notre société, surtout face aux différents enjeux tels que le changement climatique ou la pollution. Il est important de relever que la confiance dans les scientifiques peut être interprétée de différentes façons :

  • Croire en la vérité de leurs paroles,
  • Faire confiance à la démarche scientifique pour produire des connaissances objectives,
  • Faire confiance à la science pour relever les défis actuels.

Cependant, cette baisse de confiance envers les scientifiques en France met en lumière des problèmes plus profonds. Albert Einstein a un jour déclaré que ceux qui utilisent la technologie sans en comprendre les principes devraient avoir honte. Cette affirmation soulève plusieurs points importants. Tout d’abord, il est difficile d’exiger que tout le monde soit compétent dans tous les domaines scientifiques (voire même impossible).

De plus, la technologie moderne crée souvent un éloignement entre l’utilisateur et les principes scientifiques cachés, rendant souvent la compréhension de ces principes inutile pour l’utilisation de la technologie.

Enfin, contrairement à ce que soutenait Einstein, la technologie moderne crée souvent un rapport magique avec les objets techniques, éloignant encore plus les gens des principes scientifiques qui les sous-tendent.

PARTIE II – L’avenir de la Vulgarisation Scientifique à l’ère de la Sur-information

Avant la pandémie, la vulgarisation scientifique semblait être un succès. Les livres étaient lus, les conférences suivies, et certains jeunes étaient même inspirés à poursuivre des études scientifiques. Cependant, cette impression de réussite est biaisée. En réalité, la majorité du public n’est pas touchée par ces activités de vulgarisation.

La crise du Covid-19 a mis en lumière le fait que beaucoup de gens n’ont jamais été exposés à un raisonnement scientifique, à l’histoire des découvertes, ou même à des notions de base en science. Beaucoup de personnes ont des appréhensions ou des traumatismes liés à l’éducation scientifique qu’elles ont reçue, ce qui les rend réticentes à s’intéresser à la science.

Il est donc essentiel de repenser la façon dont les sciences sont enseignées à l’école afin de les rendre plus accessibles et moins associées à la sanction et plus au plaisir du questionnement.

Aussi, la crise du Covid-19 a également révélé l’importance de la manière dont la science et la recherche sont présentées dans les médias. Les conférences de presse, où les chercheurs ont pu expliquer ce qu’ils savaient et ce qu’ils ne savaient pas sur le Covid-19, ont été des exemples concrets de communication scientifique.

Pour poursuivre l’argumentation, Étienne Klein se confie sur le livre de Bernard Williams, philosophe anglais, qui avant la pandémie du Covid-19 a écrit « Vérité et Vérité ». Dans ce livre, l’auteur met en avant un premier courant de pensée, le « désir de véracité », qui est le souci de ne pas être trompé par des discours officiels tenus par des figures politiques, des industriels ou des lobbies. Ce désir est sain en démocratie, car il encourage à vérifier les informations et à rechercher la vérité. Néanmoins, ce désir de véracité peut conduire à des théories du complot et ne conduit pas toujours à l’identification de la vérité. Il déclenche un esprit critique généralisé dans la société, remettant en question l’existence de vérités absolues. Ainsi, le désir de véracité aboutit parfois au déni de la vérité, car dès qu’une vérité est identifiée, on se demande si elle n’est pas relative et contextuelle.

« L’obésité de l’esprit » et « l’ultracrépidarianisme »

De plus, notre société actuelle est soumise à un flux constant d’informations que nous recevons, il est difficile de distinguer la connaissance de la croyance, surtout avec la circulation de fake news et d’opinions. Il devient alors quasiment impossible de vérifier les sources, ce qui laisse notre cerveau perdu, car il n’a jamais été formé à gérer un tel flux d’informations. Ainsi, la formation à la vérification des informations devient essentielle dans un monde où le désir de véracité peut mener au déni de la vérité. Pour appuyer ses propos, Klein prend l’exemple suivant en faisant référence à la surcharge informationnelle : l’obésité de l’esprit.

Enfin, ce flux constant d’information amène à penser que l’on maîtrise tous les sujets. On remarque que les individus compétents et modérés ne s’engagent plus dans le débat, préférant rester en retrait. Il est donc nécessaire que ces “sachants” modérés s’engagent activement dans le débat public, sans quoi les positions radicales risquent de dominer le discours. En effet, il est inquiétant de constater que chacun a un avis sur des sujets complexes tels que le nucléaire ou encore l’intelligence artificielle, sans pour autant avoir suffisamment de connaissances sur ces questions.

Étienne Klein nomme ce phénomène « l’ultracrépidarianisme », qui consiste à parler avec assurance de ce que l’on ignore. Le crépidarianisme nous rappelle de ne parler que de ce que l’on connaît. Dans une société démocratique, il est naturel de discuter de nombreux sujets, même sans être expert. Cependant, l’ultracrépidarianisme devient problématique lorsque l’on prétend connaître la réponse à une question pour laquelle personne ne la détient.

Il est important de reconnaître nos limites et de favoriser des débats constructifs et éclairés.

Vous avez aimé cet article ?  Retrouvez le lien de la vidéo de la conférence MoHoTalk ici :

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Emery Jacquillat, « Réinventer l’entreprise pour un monde durable »

En 21 novembre 2023, le MoHo Impact club a organisé un échange avec Emery Jacquillat, Président de Camif et du Comité des Entreprises à Mission, sur le thème  « Réinventer l’entreprise pour un monde durable » 

Voici une synthèse de cette conversation avec Eva Macaigne Directrice des Programmes MoHo.

La transition vers une économie circulaire.

Quelques clefs à retenir :

  • L’économie circulaire est un modèle économique qui repense la manière dont les ressources sont utilisées, en favorisant la réduction, la réutilisation et le recyclage.
  • Emery Jacquillat est revenu sur l’histoire de Camif et son changement de modèle. Il a souligné lors de son intervention que « l’éco-conception est au cœur de la démarche. Nous nous efforçons continuellement de repenser nos produits pour minimiser leur impact environnemental tout en maintenant une qualité exceptionnelle. »
  • Il a également mentionné l’importance de la TVA circulaire : « la TVA circulaire peut jouer un rôle crucial dans la transition vers une économie circulaire en favorisant la réutilisation et la réparation des produits plutôt que leur remplacement. »
  • Des exemples concrets ont été donnés, notamment des initiatives de recyclage des matériaux, des programmes de réutilisation des produits et des modèles d’affaires axés sur la durabilité tout au long du cycle de vie des produits. L’éco-conception des produits chez Camif se manifeste, par exemple par le matelas Timothée qui est fabriqué à partir de matelas recyclés. Les matériaux sont soigneusement sélectionnés et traités pour garantir une qualité optimale tout en minimisant l’impact environnemental.
  • L’ entreprise utilise également des matériaux durables et renouvelables dans ses produits. Par exemple, les meubles en bois sont fabriqués à partir de sources certifiées FSC (Forest Stewardship Council), garantissant une gestion responsable des forêts.

Responsabilité sociale et conditions de travail

Quelques clefs à retenir :

  • La responsabilité sociale des entreprises englobe la promotion du bien-être des employés, la création d’emplois équitables et l’engagement envers les communautés locales.
  • Un triptyque qui aligne le développement de l’entreprise à ses valeurs et à ses objectifs. Ici encore la stratégie est de créer une cohérence d’ensemble. 
  • En ce qui concerne l’égalité des chances, Camif met en œuvre des politiques strictes pour assurer la diversité et l’inclusion au sein de ses équipes. Des initiatives telles que des programmes de sensibilisation et des actions de promotion de la diversité contribuent à créer un environnement de travail équitable et respectueux pour tous les employés.

Partenariats et sensibilisation

Quelques clefs à retenir :

  • Les partenariats durables sont essentiels pour maximiser l’impact positif des entreprises sur la société et l’environnement.
  • Emery Jacquillat a souligné qu’ « il faut choisir ses partenaires avec soin, en s’assurant qu’ils partagent nos valeurs en matière de durabilité et de responsabilité sociale. »
  • Les partenariats de Camif avec des fournisseurs et des fabricants sont basés sur des critères stricts en matière de durabilité et de responsabilité sociale. Par exemple, Camif travaille avec des partenaires qui adhèrent à des normes élevées en matière de conditions de travail et de pratiques environnementales.
  • Les campagnes de sensibilisation de Camif visent à éduquer les clients sur l’importance de la durabilité et de la responsabilité sociale. Par le biais de contenus éducatifs, de témoignages de clients et de partenaires, ainsi que d’événements communautaires, Camif cherche à créer une prise de conscience et à encourager des choix de consommation responsables.
  • Il est également revenu sur des exemples de collaborations réussies entre entreprises, gouvernements, organisations non gouvernementales et communautés mettant en lumière l’importance de la coopération pour relever les défis mondiaux. Une conviction forte qui fait l’ADN de MoHo. 

Intégration de la mission d’entreprise

Quelques clefs à retenir :

  • Les entreprises doivent intégrer la durabilité dans leur mission fondamentale et démontrer un engagement sincère envers des pratiques commerciales responsables.
  • Emery Jacquillat a illustré son propos avec Camif « notre mission va au-delà de la simple vente de produits. Nous aspirons à être un catalyseur de changement en promouvant des modes de consommation plus durables et en inspirant d’autres entreprises à suivre notre exemple. »
  • Il y a un enjeu de cohérence. L’engagement de Camif envers la durabilité est intégré à tous les niveaux de l’entreprise, y compris dans ses décisions stratégiques et opérationnelles. Par exemple, lors du développement de nouveaux produits, l’équipe prend en compte non seulement les aspects esthétiques et fonctionnels, mais aussi les impacts sociaux et environnementaux.
  • Camif s’efforce également d’être transparente dans ses pratiques commerciales, en fournissant aux consommateurs des informations détaillées sur l’origine et la fabrication des produits. Cela permet aux clients de prendre des décisions éclairées et de soutenir une entreprise qui partage ses valeurs.

Pendant cette conférence Emery Jacquillat illustre son propos par de nombreuses anecdotes à découvrir dans la vidéo : les difficultés et les négociations qu’il a fallu porter pour rester cohérent dans sa démarche (dont le fait de ne pas participer au Black Friday), les innovations produits et services que Camif a décidé d’enclencher dont la location de chambre bébé !  

En conclusion, cet échange a mis en évidence la nécessité pressante pour les entreprises de repenser leurs modèles commerciaux pour faire face aux défis environnementaux et sociaux actuels. En adoptant une approche axée sur l’économie circulaire, la responsabilité sociale, les partenariats durables et l’intégration de la mission d’entreprise, les entreprises peuvent jouer un rôle crucial dans la construction d’un avenir plus durable et équitable pour tous.

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« Dansons nos vies  » : une leçon d’adaptation et de résilience

« Nous rassemblons des personnes à travers des valeurs universelles pour amener des réflexions sur des sujets de Société.« 

L’asso en quelques mots(ho) :

Les Vies Dansent, c’est bien plus qu’une simple association. Ils sont créateurs d’instants de partage et d’émotions à travers des événements sportifs, culturels et d’éveil des consciences. Faisant de chaque événement une célébration de la vie et de la diversité qui nous entoure.

Ses actions

Imaginez-vous en train de planifier le festival de vos rêves, tout est en place, les artistes sont prêts à briller, le public s’impatiente et soudain… Bam ! La mairie annule tout, suite à des émeutes dans la ville.

Voici ce qui est arrivé au festival « Dansons nos vies », ce projet qui avait pourtant tout pour faire bouger les consciences.

MoHo4Young dans tout ça ?

Quand les faux pas ont débarqué sur la piste de « Dansons nos vies », l’équipe a mis les bouchées doubles pour transformer les pas d’obstacles en moves innovants tout en gardant le groove authentique de leur mission.

Malgré ça Emma et Sara n’ont pas perdu de vue leur mission, puisqu’elles continuent de promouvoir la culture à travers le lancement d’une série d’événements collaboratifs avec la mairie, tout en étant un tremplin pour les artistes locaux.

Mais ce n’est pas tout, l’association a élargi son champ d’action en s’investissant également dans des initiatives sociales, pour éveiller les consciences des publics qui n’ont pas accès à la culture.

Ce qu’on retient

Dans la vie, rien n’est jamais parfait, et « Dansons nos vies » en est la preuve vivante.

Malgré les obstacles rencontrés en chemin l’association a su rester fidèle à sa mission première : répandre la joie et la musique partout où elle passe.

Leur histoire nous rappelle qu’il est parfois nécessaire de danser au rythme de la vie, même quand on rencontre des fausses notes. Alors, si vous êtes de passage dans les Hauts-de-Seine et que vous croisez leur chemin, n’hésitez pas à vous joindre à la fête !

Merci à SNCF Voyageurs, Socaps fund, les Cahiers Oxford, Pimpant, Asuwsih, HEP Education, Raise, et merci à makesense, alba., Diversidays, Les Déterminés, Youth Forever, Live for Good, On est prêt, Article 1

Merci au soutien média de Usbek et Rica, Ouest France, Sud Ouest, l’ADN, SoGood, Reporters d’Espoirs

Pour rejoindre MoHo4Young et soutenir les prochains projets à impact des 8-30 ans : moho4young@moho.co

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Le collectif face aux PFAS

Jeudi 4 avril 2024, l’Assemblée Nationale a voté avec 186 voix pour et 0 voix contre et en première lecture une proposition de Loi visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant des substances per- et polyfluoroalkylés (PFAS), également connues sous le nom de « polluants éternels ».

Crédit : AFP

Le sujet paraît évident, mais en réalité, il ne l’est pas. Les PFAS représentent une classe de substances chimiques très utilisées dans les produits domestiques, car elle permet d’ignifuger ou d’imperméabiliser des objets. C’est donc une famille de composés chimiques synthétiques très prisés par de nombreux industriels et son interdiction correspond à une restriction chimique majeure.

Pourtant ces PFAS, parce que justement imperméabilisant, ne disparaissent pas. Pire, ils provoquent des risques majeurs pour la Santé. Selon l’ANSES, ils accélèrent une augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du fœtus, sur le foie, sur les reins, etc.

Par son aspect contraignant, cette Loi doit accélérer cette démarche. Certaines industries ont déjà commencé à enclencher des modifications profondes de leur process, mais l’enjeu reste crucial et engage plusieurs milliers d’emplois. 

Crédit AFP

Crédit : AFP

Cette Loi est le résultat d’une coalition d’acteurs, incluant des générations différentes, des politiques, des entrepreneurs, des scientifiques, des journalistes, des citoyens, des communes et des influenceurs coopérant pour que soit proposée et votée cette proposition essentielle pour la santé et la biodiversité. 

Que retenir de ce qui a été réalisé ? 

Un point déjà  : le fait scientifique alors qu’il est régulièrement remis en cause, discuté, contrarié… Ce fait scientifique qui sort de la notion d’avis ou de supposition ou même d’hypothèses pose un constat, qui doit être indiscutable pour pouvoir rallier. Etienne Klein, dans un MoHoTalk questionnait la vulgarisation de la Science, car son “appropriation” permettrait à tous d’en discuter les conclusions. Concernant le PFAS, un travail immense a été réalisé. Par des organisations engagées,  comme Génération Futures, qui depuis 2021, alertent sur ces dangers. 

Ensuite, par une enquête collaborative de plusieurs  journaux européens dont Le Monde (France), NDR, WDR et la Süddeutsche Zeitung (Allemagne), Radar Magazine et Le Scienze (Italie), The Investigative Desk et NRC (Pays-Bas)… 

Cette enquête a convaincu des organisations, des associations et des acteurs de la société civile de s’engager. Elles ont relayé, reporté, travaillé chacune dans leur cercle d’influence. 

En parallèle, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a enclenché un travail de fond pour identifier spécifiquement les risques. Cette séquence, longue, forcément contrainte, a permis de sensibiliser les citoyens, les entreprises, les organisations et les politiques. Se sont construits en parallèle des regroupements d’acteurs incluant des entreprises, qui soit ont sensibilisé davantage à ces risques soit ont imaginé des solutions nouvelles. 

L’enjeu n’est pas ici de démontrer toute la mécanique de sensibilisation, de lobbying et d’actions qui a été réalisée, mais plutôt d’illustrer à quel point, dès lors qu’un fait devient indiscutable, il permet de créer des coopérations pour aboutir à des résultats concrets impactants. 

Cette Loi est donc l’aboutissement d’une démarche complexe, collective et engagée. 

Ce que je retiens personnellement de cette séquence : 

  • Chaque action, chaque voix qui s’élève en faveur du changement inspire et motive les autres à agir. En cultivant une culture de collaboration et de coopération, nous pouvons surmonter les défis les plus complexes et ouvrir la voie à un avenir plus juste et durable pour les générations à venir.
  • La diversité des disciplines est essentielle pour aborder ces défis de manière exhaustive. Les solutions ne viennent pas d’un seul domaine, mais de la convergence des connaissances scientifiques, technologiques, sociales, économiques et culturelles. En créant des espaces où les experts de différents domaines peuvent échanger, travailler, collaborer, nous sommes mieux équipés pour élaborer des stratégies innovantes et durables.
  • L’intergénérationnel existe et c’est une force incroyable. Il y a eu dans cette démarche des mouvements rassemblant plusieurs générations unies par une même ambition. Il y a ici quelque chose qu’il faut poursuivre et c’est aussi l’engagement qu’on porte avec MoHo4Young. 

Grâce à leur collaboration, des progrès significatifs ont été réalisés, avec l’adoption d’une loi historique en France interdisant ces substances dans divers produits, démontrant que lorsque nous nous unissons, nous pouvons créer un changement réel et durable.

En combinant nos forces et nos perspectives, nous pouvons transformer les obstacles en opportunités et ouvrir la voie à un avenir plus sain et plus sûr pour l’ensemble des êtres vivants.

Engageons-nous à être des agents de changement, à travailler main dans la main pour construire un monde où la prospérité est partagée, où la nature est respectée et où chaque individu a l’opportunité de s’épanouir.

Anna Mojżesz – Responsable Communication MoHo & MoHo4Young

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MIC : Fabrice Bonnifet « l’entreprise contributive, concilier développement et limites planétaires »

“Notre incapacité à lutter contre le changement climatique c’est notre incapacité à imaginer vivre autrement” expliquait Rob Hopkins lors de sa dernière intervention chez MoHo en 2023. 

A sa suite, est intervenu Fabrice Bonnifet, Directeur Développement Durable & Qualité, Sécurité, Environnement Groupe Bouygues. Pour présenter ce que pouvaient être des solutions concrètes à la lutte contre le réchauffement climatique et l’impact carbone. Alors que 31%  des français serait encore climatosceptique, les éléments scientifiques rappellent une dure réalité.

Le dernier rapport du GIEC montre que d’ici 10 ans, le monde atteindra les 1,5 degrés de réchauffement. Cela signifie que nous nous dirigeons vers 2,7 à 4,5 degrés de plus d’ici la fin du siècle. Les conséquences sont absolument catastrophiques. C’est un monde où les destructions climatiques sont régulières, un monde où les épisodes de chaleur humide (100% d’humidité sur des cycles de chaleur de 38 à 50 degrés) vont se multiplier, sachant que ces épisodes sont mortels pour l’Homme, le corps ne parvenant plus à se réguler. On parle de vagues de migrations climatiques de l’ordre de 240 millions de personnes. 

Fabrice Bonnifet et Eva Macaigne tenant leur micro, dans le cade d'une conférence du MoHoImpactClub.

« Pour limiter à 1,5 degré, il faudrait réduire notre empreinte carbone sur les 28 prochaines années par un facteur 5. Ces émissions carbones devraient diminuer de 7% par an sur les 10 prochaines années alors qu’elles augmentent encore de 1,5% par an. « 

Quant à la biodiversité, la situation est tout autant catastrophique.

“On ne mange que du vivant” dit Gilles Boeuf (début de la conférence à 15:10)  alors que l’on massacre la biodiversité sans laquelle l’Humain ne peut exister. En 2023, la biomasse animale sauvage représente moins de 1% de la biomasse animale globale (le reste ce sont des animaux pour nous nourrir et on tue 3 milliards d’animaux par jour.)

Ces chiffres sont anxiogènes ? La situation – bien qu’entendue – est insupportable ? Pourquoi les rappeler ? Parce qu’il est essentiel, pour avancer sur les solutions, que les faits soient acceptés et digérés de manière commune. Le mal de ces dernières années – souhaité par quelques – uns – fut de créer une attitude attentiste. 

Dans cette interview passionnante avec Eva Macaigne, Directrice des Programmes chez MoHo, Fabrice Bonnifet revient sur ces faits et sur les solutions encore possibles. L’une d’entre elles appartient aux entreprises qui doivent être contributives. En synthèse voici ce qui les guident : 

Ces entreprises, nos entreprises doivent : 

1/ Accepter le fait scientifique

Donc accepter l’idée de limites planétaires (et accepter d’être net 0). Le développement des entreprises et leurs objectifs partent alors des limites planétaires, donc s’inscrivent dans une contrainte. L’objectif est ensuite d’imaginer une innovation utile. La vision commune est de se diriger vers une économie d’usage, une économie de fonctionnalité et une économie de partage. 

2/ Poser leur raison d’être :

Est-ce que cela correspond à un besoin essentiel ? A défaut, une question – dure – doit permettre aux entreprises déjà créées de réaliser un pivot : qu’est qui irait mieux si mon entreprise n’existait pas ?  Qu’est ce qui irait mieux si mon entreprise apparaissait ? Là aussi, une vision commune doit être de contribuer au bien commun et à la restauration des écosystèmes.

3/ Imposer une comptabilité multi capital

C’est-à-dire accepter d’avoir 3 types de dettes : une dette financière, une dette du capital social, une dette environnementale car aujourd’hui (malheureusement) émettre du carbone ne coûte rien. 

4/ Ajuster leur système de management

Qui s’entend par tout ce qui va permettre à l’entreprise de se transformer. L’impératif est de réorienter le génie humain dans des innovations réellement utiles à la fois au client et au bien commun. Cela nécessite d’adopter des modèles de management basés sur l’entreprise libérée

Cet échange est riche d’enseignements et cette synthèse ne résume pas toutes les clefs proposées par Fabrice Bonnifet. Au sein de MoHo nous sommes convaincus par ce plaidoyer pour un nouveau modèle d’entreprises, nous sommes convaincus que les solutions émergeront si nous acceptons de sortir de nos habitudes de consommation de masse, de notre rapport au Vivant, de notre rapport de domination aux autres. L’une des clefs est l’idée de coalition large (qui s’apparente parfois encore à des formes de lobbying réunissant des intérêts privés communs) et réunissant des acteurs très différents. Pour les faire travailler ensemble, il faut aller plus loin sur les méthodes collaboratives et il faut impérativement aligner toute la chaîne de valeur sur un fait (scientifique) de départ.

C’est peut être l’étape la plus difficile. Partout dans l’actualité, on peut constater à quel point cette “union” sur le fait commun, qui doit devenir indiscutable, est encore loin et empêche aujourd’hui la collaboration. Peut être que cette époque est celle de la transition. Peut-être faut-il lui donner encore du temps. L’avons-nous ? 

Pour découvrir le programme Coalition Mobilité de MoHo 

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Lauréats MoHo4Young 2024

10 projets à suivre autour des enjeux environnementaux et sociétaux. 

Visuel de la charte MoHo, mettant en avant les 14 visages des 10 lauréats de la saison. Indiquant aussi le nom de leur projet.

Greta Thunberg, Camille Etienne, Alec Loorz, Boyan Slat, Simon Bernard… ces noms sont ceux d’une génération engagée sur les enjeux clés de transition. Ils font bouger les lignes, se mettent en risque et poursuivent leur rêves. Leurs actions créent des récits, ces récits provoquent des impulsions nouvelles, ces impulsions construisent des projets

En parallèle, toute une génération s’engage, ose et lance de nouveaux projets. Ils prennent la parole, exigent du sens, contribuent aux transformations et initient des actions concrètes sur le terrain. Souvent dans l’ombre, manquant parfois de pouvoir d’action, MoHo4Young s’engage – depuis 2020 – à soutenir et accompagner ces initiatives. 

18 lauréats ont déjà été soutenus et en 2024, c’est 10 nouveaux lauréats qui ont été retenus parmi plus de 80 candidatures. 

Ils ont entre 16 et 30 ans. Ils portent des projets engagés sur des thématiques variées (climat, éducation, biodiversité, inclusion, santé, mobilité, alimentation…). Leurs projets sont parfois naissants, parfois en développement. Dans tous les cas, il sont extraordinaires et participent à changer la donne :

Le prix coup de coeur du grand public :

  • La biodiv marine first avec : Follow Me Production.

Marie Laurence Cipriani s’implique chaque jour avec son projet associatif Follow Me Production, pour éveiller les consciences et préserver la biodiversité marine. Son projet explore, documente et partage la splendeur des océans en unissant science, art et engagement. Alors si vous aimez les tortues c’est LE projet à suivre !

Le prix des 2 anciens lauréats ré-accompagnés : 

  • La troupe de théâtre itinérante : Les Gaillardes.

Angèle, Ninon et Jeanne sont les fondatrices du projet « Les Gaillardes ». Un festival itinérant à vélo, à travers la Charente Maritime. Ce projet rime avec éco-responsabilité dans le spectacle vivant, accessibilité à la culture pour toutes et tous et promotion d’artistes émergents ! Alors répétez vos plus beaux vers et venez assister aux différentes représentations !

  • Le tour de France sportif pour lutter contre le harcèlement, les violences et l’obésité : Agir pour Devenir. 

Petit, Sylvain a subi une enfance difficile à cause des violences physiques et morales. S’en suivent obésité puis harcèlement pendant plusieurs années. Ainsi, il fait le tour de France pour sensibiliser sur le harcèlement scolaire, l’obésité et la promotion de l’activité physique dans les établissements scolaires. Bravo à lui pour son courage et sa volonté !

Les 7 lauréats élus par un comité mixte (mécènes, médias, jeunes et associations) :

  • Le ventilateur pour prématurés aux Philippines : Association Ngiti. 

Noemie est pédiatre aux urgences pédiatriques et a fondé en 2017 l’association Ngiti. Elle soutient l’éducation et la santé de jeunes enfants dans la ville de Bogo. Depuis sa création en 2017, elle a rénové 17 classes et financé l’achat de matériel scolaire. Elle a participé à la création du premier département de néonatologie dans l’hôpital public de Bogo, qui a vu le jour en 2022. Elle souhaite continuer de le développer en finançant l’achat d’un ventilateur mécanique pour la respiration des nouveaux nés.

  • La déambulation artistique pour le climat et la justice sociale : Le Collectif Minuit 12 et Le Bruit Qui Court.

Ces deux collectifs d’artistes et d’activistes se sont retrouvés pour créer une splendide déambulation artistique : La Magma. Une véritable expérimentation inédite alliant beauté et combat pour la justice sociale et le climat ! Si t’es comme nous et que tu aimes avoir des paillettes dans les yeux, participe au festival du dimanche 26 mai 2024 à l’Académie du climat ! 

  • La Coloc Solidaire et intergénérationnelle : Inser’Gener’action. 

Marine a décidé de créer l’association Inser’Gener’action avec sa soeur pour promouvoir un habitat inclusif, partagé et intergénérationnel. La Coloc Solidaire, située à Elbeuf, est un espace qui abrite des espaces communs, des espaces individuels, une salle d’activité et un extérieur. Ce projet permettra de créer du lien entre les personnes et de favoriser leur échange, leur apprentissage et leur partage.

  • TORO, l’outil numérique inclusif : Association Ttan’ora.

Un projet qui vise la création d’une plateforme à destination des lycéens, mais aussi des équipes pédagogiques afin de faciliter la transition vers le monde universitaire. Cet outil centralise des fiches et des conseils pour  un accès équitable aux informations liées à l’orientation qui sont essentielles pour la réussite de chacun. Il permet de faire du numérique un outil inclusif qui aide les jeunes de Madagascar à réaliser leur rêves malgré les défis qui les entourent ! 

  • Reforestation en Amazonie avec les Huni Kui : Association Jiboiana.

Léo a créé avec sa compagne Laeticia l’association Jiboiana, qui lutte avec les peuples autochtones d’Amazonie pour la préservation de la nature, mais aussi le soutien aux communautés qui le protègent. Leurs projets sont variés et ont à la fois une portée écologique et sociale : plantation d’arbres, construction de puits d’eau potable, soutien aux femmes artisanes, aide humanitaire… Un projet incroyable qui émane des communautés elles-mêmes !

  • Nordwest Park, le média sportif : Nordwest Studio.

Charles porte le projet Nordwest Park. Un média sportif qui veut traiter de sujets impactants. Grâce à ce média Charles souhaite explorer des sujets de sociétés à travers le prisme du sport, en produisant des documentaires engagés et inspirants. Le premier film “ Dans nos crampons” est déjà disponible ! N’hésite pas à aller voir sur Youtube sur la chaîne Nordwest park , ça vaut le détour !

  • Osons les sciences, le programme de sensibilisation aux sciences : Cap au Nord.

Clémence Le Penher, la benjamine de la saison, a 16 ans et depuis qu’elle a rencontré le glaciologue Luc Moreau, lors d’une expédition, elle rêve de faire ce métier ! Son projet « Osons les sciences » est un programme de sensibilisation aux sciences et à la nature au sein des établissements scolaires. Présent dans 6 régions françaises, ce projet a pour but d’accélérer la transition grâce à la science, en la rendant accessible à tous !

Bravo encore à tous les candidats et candidates ! 

Tu as envie d’aider un de ces lauréats par le biais de tes compétences ? Deviens mentor bénévole : https://lnkd.in/e6rxHBf8

> MoHo4Young késako ? 

Porté par MoHo et son fonds de dotation, MoHo4Young lance chaque année, un appel à projets national. Pour soutenir et accompagner les projets associatifs engagés des moins de 30 ans. Soutien financier, humain, médiatique : nous leur donnons les pouvoirs d’agir !

Merci à Socaps fund, les Cahiers Oxford, SNCF Voyageurs, Pimpant, et merci à On est prêt, makesense, alba., Diversidays, Les Déterminés, Article 1, Citizens, Les copains du monde

Merci au soutien média de Usbek et RicaOuest FranceSud Ouest, l’ADNSoGoodReporters d’Espoirs, Arte.

Pour soutenir le programme, contactez : anna@moho.co

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Sophie Robert Velut : « Collaborer avec ses concurrents »

C’est quoi l’entreprise à visée générative ? Une entreprise dont l’impact n’est pas seulement neutre mais dont l’activité contribue à la revalorisation de la biodiversité.
Cela passe également par un changement de modèle, changer de paradigme et coopérer avec d’autres acteurs dont le monde académique, les citoyens mais aussi avec ses propres concurrents.

Sophie Robert Velut au MoHoImpactClub

En mars 2024, Sophie Robert Velut, directrice générale des activités Laboratoires Expanscience, est venue partager aux membres du MoHo Impact Club, sa vision sur la force de la coopération entre concurrents pour embarquer collectivement dans le changement.

Son approche va bien au-delà de la simple collaboration occasionnelle. Elle incite à une véritable transformation des mentalités et des pratiques, en mettant l’accent sur l’importance de travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs.

Elle a rappelé une conviction qui fait tout l’ADN de MoHo : dans un monde où les défis sont de plus en plus complexes, la coopération devient un impératif pour se développer et créer de l’impact positif.

Quelques clefs à retenir : 

3 impératifs que se donne Expanscience dans la réflexion et le lancement de produits : 

  • Avant de lancer un produit se poser la question s’il est utile et essentiel.
  • Imaginer des produits qui puissent utiliser en priorité la ressource locale.  
  • Privilégier les logiques de réparation.

4 leviers du changement pour les entreprises : 

  • Partager une même conviction : que les entreprises ne détruisent pas notre futur. 
  • Se poser la question qui fâche : si mon entreprise disparait cela va t’il y avoir un impact ? Souvent non et la clef est donc d’aller chercher son utilité.
  • Monitorer avec les bonnes données : être capable de changer les référentiels pour savoir quoi mesurer. (compatibilité en triple capital)
  • Se poser la question sur le management et le leadership que vous souhaitez incarner : un leader dans un monde à plus 3 degrés doit être capable de questionner des évidences, accepter le changement de paradigme (celébrer aussi et se construire sur les échecs), créer de la transparence et s’appuyer sur ses lieutenants pour avancer. 

Merci pour le clin d’oeil à MoHo « un lieu qui va nous aider à affronter le futur. Un lieu où les gens se rencontrent, réfléchissent à leur avenir, à leur ancrage territorial, cherchent des coopérations sans avoir essentiellement un but précis car parfois il ne faut pas de but précis pour trouver la meilleure coopération possible »

Rendez-vous sur notre chaîne youtube pour (re)visionner la conférence en entier :

Ou sur Spotify :

Cet évènement était proposé par le MoHo Impact Club, pour plus d’information sur le club pierre@moho.co

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